Fermeture définitive d'Agropolis Museum
Par Thierry Arcaix, dimanche 11 juillet 2010 à 17:26 :: Actualités :: #67 :: rss
Un article de la Gazette nous livre l'information (Juillet 2010)
C'est là que s'était tenue en 2007 la fameuse expo intitulée : de Figuerolles à Reus. Cliquer ici pour plus de détails sur cette belle histoire. Et ce n'est pas tout; le 10 septembre 2006, Agropolis Museum, sous la houlette de Christian Peron, participait victorieusement au concours de cuisine organisé par la Commune Libre de Figuerolles Cliquer ici pour tout savoir. Plus surprenant encore, les 1 et 2 juin 2002, nous organisions avec succès à Agropolis Museum, alors sous la direction de Christian Bourdel, la cinquiéme édition du Printemps de Bouses (conférences, expos, musique, ateliers, etc...)
Un autre article à lire au sujet de cette fermeture : Midi Libre :
L'association va être dissoute le 19 juillet et un liquidateur nommé
L'aventure d'Agropolis museum va s'achever. Le 19 juillet prochain. À l'issue de la dernière assemblée générale, l'association qui gère le musée agronomique va être dissoute. Un liquidateur sera nommé. Et l e projet, créé en 1994, ne sera plus. Un enterrement de première classe. Pour cause de désengagement de l'État, qui versait une subvention de 250 000 €, et surtout de l'absence de public. L'an passé, « 13 000 personnes à peine » ont poussé la porte du musée, selon la présidente, « déçue », de l'association, Anne-Yvonne Le Dain (lire ci-contre). « Pas assez pour justifier les 622 000 € financés uniquement par la Région, soit 95 % du budget total du musée. » Mais cette défection du public tient peut-être aussi du manque de volonté de développer cet outil, premier à parler de la nourriture à l'heure de la malbouffe et à tisser des liens directs entre cultures scientifiques et savoirs citoyens. En effet, Agropolis museum, qui n'a plus de conservateur depuis dix ans, n'a réussi à développer aucune véritable stratégie ces dernières années. Et d'autant moins que, depuis 2006, trois directeurs différents se sont succédé (la titulaire étant en maladie depuis mars, c'est une directrice intérimaire qui gère l'espace). En plus, le poste de chargée de communication a été supprimé. Sans encadrement stable ni projet, sans publicité dans les journaux ni signalétique visible sur la ville, la pérennité d'Agropolis museum était difficilement imaginable... Du côté des onze salariés, l'ambiance est tendue. Si « le musée reste ouvert jusqu'au 19 juillet », aucun ne veut parler. Et ce n'est qu'en catimini que deux d'entre eux racontent : « M me Le Dain nous a avertis le 30 juin mais c'était par pure politesse, car notre sort était scellé le lendemain dans un article lapidaire » paru dans un hebdo local. Et « vingt-quatre heures après, un coup de fil du Pôle emploi aux salariés licenciés a enfoncé le clou ». Pour l'équipe, la décision serait « politique... Autrement, pourquoi faire des frais pour le musée de Lattes, déficitaire lui aussi, et pourquoi financer l'ouverture d'un musée de l'histoire de la France en Algérie ? » Souffrant du sentiment d'être malmenés, les employés d'Agropolis museum se retrouvent « non seulement à la porte mais aussi apparemment tenus pour responsables de l'échec » d'une entreprise scientifique et culturelle qui avait toute sa pertinence dans notre société de consommation.
C.-S. FOL et Y. POVILLON. Édition du mercredi 7 juillet 2010
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